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Autrefois appelée Notre Dame la Petite, cette ancienne église romane érigée par les seigneurs de Chateaumeillant abrite la salle des mariages de la ville ainsi que l’exposition permanente des « Vieux métiers ».
1 place de la mairie
18370 Châteaumeillant
Tel:
02 48 61 33 17
La majeure partie de l’édifice peut être datée de la toute fin du XIe siècle, courant du XIIe siècle (autour des années 1075-1115, réalisation de l’abside, de deux absidioles, de la nef et du transept).
Le style de l’église Notre-Dame est semblable à celui de l’église Saint-Genès de Châteaumeillant ce qui laisse supposer que la construction de l’église actuelle lui est contemporaine.
Le chevet a dû être agrandi par la construction de deux autres absidioles intermédiaires au milieu du XIIe siècle. L’abside a été rhabillée et rehaussée probablement à la même période.
Nous trouvons la plus ancienne mention de cette église dans une bulle papale de Pascal II, qui l’évoque comme dépendance de l’abbaye de Déols en l’année 1115.
L’église Notre-Dame était la chapelle du château des seigneurs de Châteaumeillant comme nous l’indique une bulle du pape Innocent III, datée de 1212.
En 1488, Isabelle de La Tour d’Auvergne, fille de Bertrand V de La Tour d’Auvergne et épouse d’Arnaud Amanieu d’Albret († 1463), sire d’Orval et d’Esparre, dispose par testament d’une somme pour fonder à Châteaumeillant un chapitre de chanoines réguliers.
C’est en 1517 que ce désir de fondation d’un collège de chanoines réguliers est exécuté par Jean d’Albret, seigneur de Châteaumeillant, d’où le nom de « chapitre ». Le pape Léon X autorise la fondation de ce chapitre par deux bulles datées de 1513 et 1520.
Le transept a été agrandi à cette époque au détriment du chœur pour donner plus d’espace aux croisillons transformés en chapelles voûtées d’ogives.
À la Révolution, l’église est désaffectée, son clocher est abattu et la nef de l’église est transformée en halle couverte pour les marchés. Au-dessus de la halle est aménagée une salle de spectacle.
Le transept et le chœur sont sectionnés en hauteur et en largeur et morcelés en petites salles. La première absidiole sud est démolie à la fin du XIXe siècle. L’abside a servi, tour à tour, de prison, de justice de paix et de mairie. Nous pouvons nous rendre compte de l’aspect originel de l’édifice au travers de sa représentation par Chastillon en 1655.
Cette belle salle aux voûtes nervurées a été construite dans le transept de la collégiale vers 1517.
Jean d’Albret, seigneur de Chateaumeillant épousa Charlotte de Bourgogne, il fit agrandir le bras du transept pour y installer sa chapelle seigneuriale. On peut encore voir les couronnes du plafond aux clés de voûte : deux couronnes pennes (plumes) de la maison d’Albret et deux couronnes rameaux entrelacés d’où sortent de flammes, bâtons de la maison de Bourgogne. La verrière date aussi du XVIe siècle.
Le blason des comtes de Châteaumeillant orne les nombreuses colonnes de cette chapelle. Ces ornements sont des ajouts bien postérieurs à la fondation du Chapitre, Châteaumeillant n’ayant été érigé en comté qu’en 1644.
C’est dans cette salle que sont célébrés les unions civiles.
Le gros œuvre de l’édifice est en moellons de grès, les encadrement et sculpture sont en calcaire.
Les aléas historiques et les nombreuses transformations de l’édifice ont causés d’irrémédiables pertes. L’ensemble des fresques et la plupart des chapiteaux d’origines sont cachés dans certaines parties inaccessibles au public. Deux chapiteaux sont abrités au musée archéologique de la ville.
Les chapiteaux datent de la construction (période de réalisation 1075-1115). Le registre décoratif est particulièrement varié comme c’est souvent le cas en cette période ; ils arborent notamment des corbeilles végétales, des protomés humains, un oiseau crachant des végétaux ou des oiseaux aux cous entrelacés se mordant l’aile.
